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Témoignages

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Stéphane Trifiletti, enseignant d’histoire et géographie au Lycée G. Desclaude de Saintes :

J’ai eu la chance et l’honneur de travailler avec Alexandre Metratone pendant 6 ans sur 6 projets différents de création théâtrale en classe de Seconde GT.

L’intérêt évident de s’intéresser au théâtre, est d’emblée lié au texte et à son élaboration, au travail du metteur en scène, des comédiens, et tout ce que suppose le théâtre : le décor, les lumières… Le théâtre permet de surcroît un accès à des questionnements universels tout en passant un bon moment partagé avec les élèves dans un contexte pédagogique particulier : nos expériences ont été d’autant plus fructueuses dans ces domaines que ces 6 projets s’articulaient autour de projets pluridisciplinaires (Français, Histoire Géographie, LV, EPS…)

Il donne du sens au réel, permet d’apprendre autrement dans un contexte de confiance retrouvée surtout pour les apprenants en difficulté(s) et / ou peu « scolaires ». On a ainsi vu les « cancres » devenir les « leaders » sur ce type d’activités et ce d’une manière quasi systématique.

Le jeu théâtral rapproche l’apprenant en difficulté de l’école. En améliorant son mieux-être, il réconcilie l’apprenant avec lui-même mais aussi avec l’école toute entière.

De plus les compétences mises en oeuvre telles que la prise de parole en public permettent le contrôle progressif des émotions car il s’agit d’un apprentissage global (affectif, sensoriel, moteur et cognitif). Il en résulte une meilleure capacité à s’inscrire dans le réel et s’y inscrire y compris dans les attentes bassement matérielles de nos sociétés post modernes : oraux pour les différents examens, entretiens d’embauches…

Plus pragmatiquement, les rebonds possibles d’une « matière » à l’autre, offrent par là même un sillage pédagogique renouvelé à la fois ludique et riche en découvertes : rien qu’en cela, ce type d’activités peut favoriser l’épanouissement d’un individu dans un groupe et lui donner quelques outils pour réussir dans la vie et surtout réussir sa vie…

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Magali Bourdon, professeur de SEGPA au collège Edgar Quinet de Saintes (2012)

Alexandre est intervenu cette année auprès des élèves de 6ème SEGPA du collège.

Avec cette classe nous avions un projet à présenter et à proposer oralement à l’ensemble des professeurs du collège. Démarche à la fois ambitieuse et difficile à mettre en place avec des élèves en difficulté (qui manquent bien souvent de confiance). Malgré tout, c’était aussi le but de cette démarche : leur permettre d’acquérir plus de confiance en eux-mêmes et en leurs propres capacités.

Lors de l’élaboration de ce projet je n’avais pas envisagé d’aide extérieure, mais Alexandre est arrivé à point nommé. Sa proposition d’intervention m’a semblé pouvoir être une aide précieuse dans la cadre de notre projet.

En effet, son intervention auprès des élèves s’est révélée très enrichissante et pertinente. À la fois ludique, pédagogique et humaine.

Son expérience du monde du théâtre (que je n’ai absolument pas) nous a permis de mettre en scène la présentation de notre projet de manière originale, dynamique et agréable pour les élèves.

En outre, son approche des élèves en difficulté a été très positive et valorisante.

Tous les élèves, mêmes les plus timides, ont accepté et réussi à s’investir avec beaucoup moins d’appréhension dans cette présentation orale.

Ils étaient très demandeurs en ce qui concerne la présence et les interventions d’Alexandre. Ils ont même été très déçus lorsque les séances ont pris fin !

Pour conclure, voici quelques phrases d’élèves concernant ces séances :

« Ça m’a apporté plus de confiance. » (Cédric) « Ça a permis de travailler la tolérance… envers les autres… » (Maxime) « Ça m’a aidé à lutter contre ma timidité. » (Sébastien)  « Ça nous a ouvert l’esprit. On s’exprime devant toutes les personnes. Ça nous fait du bien de nous exprimer. » (Claire) « Ça m’a enlevé ma timidité. » (Pauline, Élodie)

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Mme ***, professeur de français (compte-rendu d’ateliers d’expression théâtrale en collège, en collaboration avec l’infirmière scolaire et les professeurs) :

Cette année les élèves de 4e ont été choisis pour participer à une action visant le bien-être physique et moral. Quand nous leur avons présenté le projet, ils étaient très « frileux » : peu d’enthousiasme, beaucoup de retenue et, surtout, ils ne comprenaient pas l’intérêt de la démarche. A cela s’ajoutait la peur du théâtre à cause de ce qu’il implique : regard et jugement des autres.

J’ai demandé à chaque élève, de manière anonyme, d’écrire sur un papier un thème qui lui tient à coeur : ce qu’ils ont fait volontiers. Nous t’avons ensuite fait parvenir ces petits mots.

Et tu es arrivé !

Eux aussi, mais avec tu plomb dans les semelles…

Le plomb a vite fondu, dès la première séance. Ta manière d’aborder le projet les a conquis et ils se sont sentis en confiance très rapidement avec toi mais aussi entre eux alors que, à l’époque, la classe souffrait de quelques dissensions. Les élèves n’imaginaient pas le théâtre ainsi (pour eux ça ressemblait plutôt à : « j’apprends un rôle »). Ils furent étonnés par ta décontraction, tes séances qui les ont dynamisés, mis à l’aise, enhardis.

Au fil des rencontres, ils sont devenus de plus en plus sûrs d’eux, ont baissé les masques, se sont débarrassés leurs carapaces et ont pu jouer ensemble sans qu’il y ait conflit, dispute, jugement.

Certaines élèves se sont révélées totalement différentes de l’image qu’elles offrent en cours (coincées, timides, introverties). Dans les séances elles étaient totalement libérées, pleines de drôlerie, meneuses mêmes.

Certains exercices ont permis de révéler un peu de leur intimité, de leur vécu personnel et collectif.

Les élèves ont même dépassé la relation traditionnelle ado/adultes : nous ne représentions plus un monde à part, des êtres dont il faut se méfier. Par le jeu, nous étions inclus dans leur monde, créant un climat de confiance supplémentaire. Ce qui a pour conséquence d’instaurer de nouvelles relations en cours ou dans le collège avec les adultes.

La création de saynètes a permis de leur faire comprendre qu’il faut prendre en compte l’avis de l’autre, s’écouter, ressentir en même temps la peur d’entrer en scène, être un groupe soudé. Grâce à toi, ils ont su le faire, le vivre, l’explorer et avant tout le tenter, ce qui n’était pas gagné au départ !

Il s’avère donc que cette expérience est très enrichissante pour les élèves, mais aussi pour les adultes. L’enseignant les voit d’un autre oeil, comprend mieux certains aspects de leur personnalité. L’infirmière et heureuse d’être en contact avec eux dans le plaisir, au lieu de les rencontrer toujours dans des situations de souffrance.

Les élèves apprécient beaucoup ta personnalité à la fois amicale et sérieuse. Ta technique est parfaitement rôdée. Pas de temps mort, une certaine psychologie, de la variété dans les exercices, beaucoup de plaisir et de rires, une façon d’aborder le théâtre tout à fait personnelle et séduisante.

Voilà donc ce que nous vivons grâce à toi et à ton professionnalisme. L’expérience serait à reconduire l’an prochain. L’idéal serait même de l’étendre à toutes les classes du collège.

Les élèves t’attendent de pied ferme et sans plomb sous les semelles !

Mme ***, directrice d’une structure spécialisée dans la prise en charge d’adolescents affectés par des troubles du comportement et des maladies psychiques :

Votre engagement pendant ces deux années a été précieux. Je vous en remercie. Les adolescents ont vécu des moments riches et créatifs qui auront contribué à à soutenir la dynamique de soins, parfois pesante, que nous leur proposons.

Je vous souhaite de poursuivre ce travail auprès de ces publics fragiles mais tellement en attente de partager ce qu’ils considèrent être l’inabordable et que vous savez mettre à leur portée.

Valérie Jacq (éducatrice spécialisée) et Régis Bataille (aide médico-psychologique), foyer de vie des Résidences de Brumenard à La-Chapelle-des-Pots (dépendant du CH de Saintes).

Depuis deux années, Alexandre Metratone nous accompagne au sein de l’atelier théâtre qu’il anime avec les adultes handicapés.

Il propose à ces personnes déficientes intellectuelles des jeux qui leur permettent d’avoir une meilleure confiance en eux-mêmes et en l’autre ; des impros adaptées qui permettent de prendre en compte le potentiel expressif de chacun, qui aident à la prise de conscience du corps, et offrent aux aux résidents la possibilité de montrer ce dont ils sont capables, parfois même avant d’en prendre conscience ; des ateliers « clown » qui ont aidé les personnes inhibées à se dévoiler sans risque, à se sentir valorisées par rapport au regard de l’autre et à se valoriser vis-à-vis de leur propre ego. Ces activités nous donnent l’occasion d’exploiter chez chacun des capacités enfouies par manque d’utilisation ou d’expression.

Les résidents se sont révélés au cours des ateliers, malgré leur handicap, car cette parenthèse dans le fonctionnement de l’institution autorise toutes les expressions (dans la limite des règles de société bien sûr). Cet atelier régulier nous a fait découvrir un partage personnel/résidents dépassant la limite professionnelle : pendant les sessions, nous sommes tous les acteurs d’une même troupe.

Ces activités suscitent une dynamique de nouveauté et de découverte qui se renouvelle en permanence. Cet atelier est une « bouffée d’air » pour les résidents comme pour nous.

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Stany S., participant aux activités théâtrales dans le cadre d’un atelier d’insertion :

L’atelier théâtre nous permet de nous rencontrer d’une manière régulière. Cette activité, ludique mais basée sur un réel travail sur soi-même, fait rencontrer des personnes isolées socialement. On se sent plus en confiance pour réaliser les démarches administratives et professionnelles.

Chacun peut, avec les moyens dont il dispose, s’exprimer d’une manière tout à fait nouvelle, différente de celle du quotidien.

C’est dans la force et la cohésion du groupe que l’on trouve à se dépasser. L’évolution de l’ensemble des participants permet de se valoriser et de renforcer l’estime de soi. Le théâtre représente une ouverture nouvelle et positive sur le monde en général et incite à se sentir plus sûr de soi.

Laurence Weill dit Morey, correspondante de presse :

J’ai eu le plaisir d’assister au travail mené par Alexandre Metratone au cours de ses ateliers de formation.

Un rendez-vous qu’il fixe les soirs de semaine, les soirs où l’on a déjà dans son sac à dos le poids d’une journée de boulot et qu’une seule envie, le poser, rester chez soi et ne plus bouger. Alors soudain on se dit que dans cet ailleurs, dans le fond de cette salle de spectacle il va pourtant se jouer ce soir des scènes privées. Privées de spectateurs en l’occurrence puisqu’il s’agit de répétitions, privées de chichis et d’embarras puis qu’on est là pour apprendre, s’essayer, tester, se lancer ; mais surtout pas privées d’émotion, de sensation, de tendresse et de rire. C’est pour cette raison qu’on se dit « lève-toi et marche », puis on se reprend en se disant que ça sent le déjà dit alors on simplifie par « bouge ton popotin » jusque dans cet antre où Alexandre à le don de faire naître chez tous une passion, un talent d’acteur. Certains ont un talent inné et Alexandre saura le valoriser, d’autres le découvrent et le travaillent grâce aux conseils avisés. D’autres encore sont parfois un peu trop sûrs d’eux et pensent qu’il suffit de grimper sur scène pour que le texte et la gestuelle ad hoc les investissent comme par enchantement. Alexandre sait alors leur redonner quelques notions scientifiques sur le principe de gravité. Pour celui dont les pieds retoucheront le sol, c’est gagné ! Alexandre fera de lui en l’espace d’une séance de travail un petit homme, une femme secrète, une concierge du 15e, un élégant dandy, un russe au parfait accent, un aveugle mystérieux… ou pourquoi pas un muet, une porte ?

Bravo Alexandre pour cette belle énergie et cette passion qui animent ton travail loin des scènes parisiennes, bravo surtout pour ce que tu parviens à extraire de ces gens, sans les presser puisqu’il y a chez toi un temps pour tout, sans leur mettre la pression puisqu’on n’a pas chez toi d’obligation de résultat et qu’il existe une place pour chacun. La tienne est incontestablement dans ce monde du théâtre et puis tiens, je frappe les trois coups pour laisser la place au prochain qui voudra t’écrire quelques lignes… Je ne voudrais pas que mes éloges redimensionnent ta tête, puisqu’elle est bien faite et pas encore totalement pleine, fais-y juste entrer ces quelques signes d’amitié sincère et d’admiration pour ton travail.